lundi 23 juillet 2007

Les laveuses de laine d' Afella N'Ifran.



Afella n'ifran est le deuxième site pittoresque de Ksiba, après celui de Taghbalout N'Ouhlima. Jeunes, nous aimions la source de ce haut lieu panoramique, nous aimions son eau limpide et toujours glacée. Nous préparions nos examens sous les ombrages des majestueux saules pleureurs et des figuiers sauvages d'Afella n'ifran.
Je ne peux évoquer Afella n'ifran sans me rappeler la voix ensorcelante de deux jeunes filles qui battaient leur laines sur les pierres de la source en chantant, à gorge déployée, la première chanson de Rouicha: "a bibiou sghouy", la forêt leur faisant écho , c'était poignant. Mon ami et moi, nous avions fermé nos cahiers et nous nous étions postés dans un endroit discret où nous pouvions nous délecter de leurs mélodies langoureuses sans être vus.
Leur mère, qui nous paraissait toute contente des prouesses de ses filles, continuait à battre la laine en faisait semblant de ne pas prêter attention à ce qu'elles faisaient.
Elles avaient terminé leur mélodie par l' izlan qui chante la beauté des lieux: " afella n'ifrane ayi ghuda oumalou" (afella n'ifrane : lieu des ombrages par excellence). C'était la belle époque où la chanson n'était pas "h'chouma".

9 commentaires:

Dr Mouhib Mohamed a dit…

Posté le: 24 Juil 2007, 11:30 Sujet du message: re

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commentaire de TAMAZIGHT sur un autre site.
mAIS c' est magnifique! ou c' est exactement ? le travail de la laine est un véritable métier mais c' est aussi, en effet, tout un art!

Dr Mouhib Mohamed a dit…

OHHHHHHHHHHH !!! Quel souvenir .

Je me rappelle quand j'étais petite, j'accompagnais ma mère lavais la laine dans un ruisseau ( à propos, il n y a plus de ruisseaux maintenant, la sécheresse a tous déshydraté).

Comment elle faisait ?

Elle immergeait la laine sale dans l'eau contenant une plante savonneuse ( tighicht) et après un moment elle la battait avant de la laver dans un petit bassin qu'elle construisait avec des pierres ( l'eau qui coulait dans ce ruisseau, était amère et ne seravait que pour laver la laine, les couvertues en laine etc ..... et pour y nager en été, car elle était froide).
Pendant que ma mère lavait la laine, je m'amusais à rattraper celle qui s'échappait d'entre les pierres.

Que de beaux souvenirs.annalse

Dr Mouhib Mohamed a dit…

Posté le: 24 Juil 2007, 12:35 Sujet du message: ksiba

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Azul !

Leksiba dite " Lesksiba n Moha ou Said " est une ville de la Province de Béni Mellal



Quelle bonne odeur se dégage lors du lavage de la laine !
Elle est sentie à l'emplacement du lavage même des jours après.

Lavage : tarda
Laveuse : tamessirdt pluriel timessirdin; masculin amessired pluriel imessirden
azul amsbrid

Dr Mouhib Mohamed a dit…

Posté le: 24 Juil 2007, 20:37 Sujet du message: les laveuses de laine n'ufella n' ifrane

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azul merci Tamazight pour votre commentaire sympathique.

tannemirt Amsbrid, pour la situation d'el ksiba et pour la lecon n' imsserden .



et merci Annalise pour ce retour en arriere et pour le procede de lavage de laine.
Pour la plante saponifere chez nous on dit tighighchte qu 'Amsbrid ecrirait
Tirirct. tannemirt à tous ,Mouhib.

Pas a pas a dit…

bonjour Dr Mouhib
j'ai un souvenir des laveurs de linge,des hommes a la Kasba en arrivant a droite a midelt depuis le pysannat
j'ai trouvé surprenant que ce soit des hommes qui lavent le linge dans la riviere avec leurs pieds
mon souvenir est il jute?
Comment se nomme cette kasba?
patrick
amities

Dr Mouhib Mohamed a dit…

bonjour patrick ,vtre souvenir est juste les hommes dans les douars aident leur femmes et lavevent le linge surtout epais avec les pieds.la scene s'est passee à el ksiba dans le moyen atlas/ amities

dahou a dit…

Bonjour docteur, est ce qu'on lave toujour tadote à Elksiba? car chez nous la laine a perdu sa valeur d'il ya longtemps. Remplacée par les fibres textiles. Et fini le temps, où est sous éstiméela femme qui ne maîtrise pas le travail de la laine comme dit izly: Id issour tsine manch tadote awa...allig ourtlsit tajellabit awa.
Mes amitiés Dahri.

Dr Mouhib Mohamed a dit…

Bonjour,
On travaille toujours de la laine à Ksiba mais de moins en moins comme tu dis. Le textile moderne et les produits chinoix envahissent notre pays.
Merci de me rappeler l'izli.
Amitiés.

Unknown a dit…

Que c'est beau ces souvenirs inoubliables de notre Maroc profond. Cela me fait penser à mon passage à la fin des années 1940, aux femmes du Haut Atlas dans la région de Taroudant lavant leurs linges auX bords des ruisseaux avec TASRA en guise de savon. TASRA est une plante de cette région. Je ne sais pas cher docteur Si Mohamed cette plante est connue sous ce nom à Midelt.