mardi 27 novembre 2007

la chaleur humaine

Au moment où les pouvoirs publics des pays industrialisés consacrent chaque année un budget faramineux pour la prise en charge de leurs personnes malperformantes, dans les structures d'accueil specialisées.Les familles marocaines accomplissent cette tache à la
place de l'état et le dispense ainsi d'une facture budgetaire trés lourde .
En effet les Marocains ont cette vertu de s'occuper des plus faibles d'entre eux .Au sein de la cellule familiale Marocaine chaque etre humain est important meme celui qui dérange .Les plus agés, les handicapés physiques et mentaux sont bien entourés et ils se sentent en sécurité parce qu' aimés par les leurs.
Actuellement en occident les spécialistes de la prise en charge des personnes démunies physiquement et mentalement pronent l'hospitalisation à domicile ;Ils se sont apercus que
les locaux d'accueil, quoi que sophistiqués et sur médicalisés n'ont pas donné le résultat escompté.
Ils leur manque quelque chose qui ne s'achete pas : la communication et la chaleur humaine .



samedi 24 novembre 2007

Midelt, la première neige .

 
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Midelt, la premiere neige

Il aura finalement attendre plusieures années pour que la neige se décide enfin à faire son apparition au mois de Novembre à Midelt.
Quel plaisir ce matin de se réveiller avec Al Ayachi recouvert de son burnous blanc .les toits , les majestueux noyers et les vergers de la place verte où je suis perché sont couverts de neige.Dans mon jardin une dizaine de cm est tombée toute la nuit du vendredi 23. A l'heure qu'il est elle tombe encore sous forme d'une pluie neige . Dehors, le froid " casse les clous", selon l'expression locale. Souhaitons qu'elle continue à tomber pour le plaisir et la joie des fellahs montagnards du grand et du moyen Atlas qui ne la voient ces dernières années que trés peu . La neige est devenue l'or blanc dans la région,sans elle les nappes phreatiques se dessechent , ce qui est catastrophique pour l'agriculture .
Je tenais à partager ces bons moments avec les lecteurs et les amis du blog.

jeudi 22 novembre 2007

Assoul ,Sidi Abou Yacoub;L'arbitrage.

Larbi Mezzine rapporte dans son travail d'érudition que :Abou Yacoub est l'un des six fils de My Abdellah Amghar Sghir,qui est lui meme descendant de AbouAbdellah Amghar,le cherif idrisside qui a fondé au 12éme siécle,le ribat de Tit sur la plaine atlantique de Doukkala.
C.Henry dans ses notes sur les Ait Sidi Bouyacoub(documents verts CHEAM,N 45,page12)dit" ...à une époque qui se situait vraisemblablement vers la premiére moitié du 16 éme siécle ,un certain Youssef Ben Echeikh Abdallah Amghar,plus connu sous le nom de AbouYacoub ,arrivait dans la vallée de Ghriss".Larbi Mezzine se basant sur une étude historique de l'époque le place dans cette vallée vers la seconde moitié du 15 éme siécle JC .
La famille de sidi Bouyacoub selon un fquih de Madaghra rapporté par C.Henry serait origiaire de Yanboa.Et toujours d' aprés ce fquih Abou Yacoub avait fait deux tentatives infructueuses d'installation ,l'une à Goulmima, l'autre à Tadighoust,il se fixe finalement à l'entrée sud des gorges de Taghia au lieu dit Imougran,à proximité du ksar D'Assoul alors habité par les Imelouan.
Tous les historiens du Sud -ouest Marocain nous rapportent que les Ait Sidi BouYacoub avaient joué un role important dans l'arbitrage dans les conflits entre les tribus d'une part et entre les tribus et le Makhzen d'autre part.
La Zaouia D'assoul avait un ascendant sur toutes les tribus Sanhaja.Son influence touchait jusqu'à une période récente les tribus de la haute Moulouya orintale.
NB.A Midelt les chorfas et les Igouramen assurent toujours la fonction d'arbitrage dans les litiges difficiles.Les chorfas descendants d' Abou Salim El Ayachi de Tisouit, les Ait sidi Lahbib à Gueroune sont souvent sollicités dans les litiges entre individus .



samedi 10 novembre 2007

De la lecture au Maroc

 
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De la lecture au Maroc

Le "best-seller"au Maroc ne dépasse pas les 5000 exemplaires de vente .Alors que sous d'autres cieux un roman ordinaire se dédicasse et se vent à plusieurs milliers voire à plusieurs millions d'éxemplaires.Les marocains lisent peu ou quasiment pas. Le bilan de l'édition chez nous est catastrophique et indigne d'un pays comme le notre .Le tirage moyen ne dépasse pas 1000 à 1500 exemplaires par livre .Il n'est pas concevable avec ce chiffre de rénumérer l'auteur l'imprimeur le distributeur et le libraire .
Ces chiffres dérisoires ne peuvent etre mis sur le seul compte de l'analphabétisme . D'autres facteurs entrent en jeux .Notre pays compte aujourd'hui un nombre considérable d'analphabétes mais compte également des dizaines de milliers de ceux qui savent lire et écrire : Les étudiants, les enseignants, les élèves ,les fonctionnaires ... Ceux là egalement ne lisent pas où s'ils le font c'est par obligation trés rarement par plaisir . Il faudrait donc chercher d'autres facteurs qui expliqueraient la situation décevante du livre au Maroc.Pour des gens plus au fait du monde de la lecture , le livre souffre de sérieuses concurences des autres supports des médias que sont la T.V et le net . Ils incriminent aussi le manque de réhabilitation d'une culture de la lecture : la famille et les résponsables de l'enseignement ne font rien pour inculquer aux éleves l'amour de la lecture .
Je crois que nous avons besoin de grands efforts pour vraiment créer une culture de la lecture et faire entrer le livre dans les produits de consommation du Marocain.



dimanche 4 novembre 2007

Des blogs et de la censure - Par Majid Blal .

 
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Des blogs et de la censure - Par Majid Blal.

Je suis intrigué. Parce que, justement, je n’ai pas de blog, je m’interroge sur les critères que chacun de vous blogueurs, met de l’avant pour une bonne gestion de l’information. Comment et sur quelle base peut-on sélectionner les commentaires à diffuser.En postant mes commentaires à vos écrits, j’ai constaté qu’il y a un moment de flottement qui permet aux blogueur d’évaluer les commentaires et j’ai pensé vous demander d’en parler.
Ma modeste expérience dans l’écrit m’a convaincu que les commentaires des lecteurs est une des motivations principales qui m’incitent à continuer. Dans le domaine journalistique, je mets toujours mon adresse courriel avec ma signature pour être accessible des fois que les éditeurs pour maintes raisons (pour te protéger comme pour t’empêcher d’avoir la tête enflée) n’acheminent pas les messages.
Il ya toutes sortes de réactions aux chroniques. Cela va de l’éloge aux menaces en passant par une large palette d’épanchements. Par courriel, on ne peut effacer ni jeter à la poubelle. On prend tout ce qui passe et on choisit ce qui devrait affecter notre sensibilité comme notre raison.
Écrire est d’abord un geste social qui suppose un lecteur et donc une critique. Comment réagit-on à la critique ?
Quand on se commet dans l’écriture, on ouvre une brèche dans la carapace. L’auteur a besoin du lecteur pour le motiver, pour la reconnaissance, pour le partage et l’échange, pour l’écoute active…

Partagez avec nous vos expériences dans le domaine.

Majid Blal.

N.B : Mr M.Blal désire discuter le sujet de ce message avec les amis de "Echomidelt"; et c'est à lui que revient de répondre à vos commentaires. Merci à tous.

jeudi 1 novembre 2007

La région de Midellt avant l'arrivée des Ait Izdeg

 
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La région de Midelt avant l'arrivée des Ait Izdeg.(1)

Le Haut Atlas Oriental a de tout temps joué la fonction de région transit entre le nord et le sud-est du Maroc.
Déjà au VIII siècle, pour se rendre de Fès à Sijilmassa, ou pour remonter dans le sens inverse, les caravanes devaient nécessairement passer par le col N'Talghoumt. Ce couloir a vu le long des siècles une remontée de vagues successives de tribus nomades à la recherche de nouveaux paturages dans le nord du pays.
Au XI siècle, le géographe Andalous, Oubeid El Bekri situe Tizi N'Talghoumt qu'il a désigné sous le nom d'Amghak à cinq jours de marche de Fès et trois jours de Sijilmassa. A cette époque, El Bekri n'a pâs mentionné de population dans la région de Midelt actuelle.
Michael Peyron, dans son travail fort intéressant: " sociétés montagnardes et sahariennes" R.O.M.M-1984- rapporte qu'en 1012-1013 J.C, la confédération Ait Idrassen était signalée dans le haut Ziz; il ajoute qu'ils y seront encore au siècle suivant.
Au XII siècle, les Ait Izdeg, futurs habitants de la région qui nous préoccupe, vivaient encore dans le haut Todgha et le haut Ghriss. Toujours au XII siècle, les Almohades lors de leur conquete des montagnes du haut Atlas oriental se sont intéressés à la région.
A Zaouiat Sidi Hamza, une colline portant le nom de leur chef Abdelmoumen atteste leur passage. Il s'agit de "Kodiet Abdelmoumen"
En 1248, J.C, l'Emir Almohade Abou Bakr soumit les montagnes de Midelt actuelle.
A partir du XIV siècle, des groupes arabes Maaquil: les Bni Hsen, transhumaient dans la vallée de la haute moulouya.
Georges Marçais disait d'eux: " qu'ils faisaient figure de grands nomades puissants".
Les Bni Hssen ont abandonné, au fil des siècles, la haute Moulouya orientale pour se stabiliser, au XVII siècle dans le Gharb.
Les Bni Hssen possédent encore actuellement un Ksar au nord-est de Midelt. Il s'agit de Ouizert Ouled Abbou.
Au début du XIV siècle, El Hassan Ben Mohamed El Ouazzani, plus connu sous le nom de Jean Léon L'Africain ne fait état, dans son travail: " la description de l'Afrique" d'aucune population à cette date dans la région de Midelt actuelle.
Vers la 2è moitié du XVI siècle commence la remontée des berbères Sanhaja du versant sud de Jbel El Ayachi vers le versant nord de celui ci. Cette remontée a été , selon M.Peyron, orchestrée par Ait Hdidou. Chassés avec leur cousins les Ait Izdeg et les Ait Merghad de l'Imedghass par les Ait Atta, les Ait Hdidou avaient eux memes supplanté d'autres tribus sur leur passage dont les Ait Ayach. Ces derniers vivaient dans le ksar des Ait Yaacoub. Les Ait Ayach se fixaient vers 1530 le long de l'Ansgmir. C'est à cette période qu'intervenait la fondation de la Zaouia de Sidi Hamza au sud-est de Midelt.
C'est à cette époque également que les autres Ait Idrassen ( Ait Youssi, Ait Ouafella...) devaient commencer à nomadiser dans la haute Moulouya orientale.
1645 J.C marque la fondation de l'Alliance Ait Yafelman.

- a suivre - Tiré de mon modeste travail publié en 1998: " Esquisses historiques de Midelt " .