Un après midi, vers 16 heures, le
seul taxi de Midelt dépose littéralement devant la porte de
l'hôpital une jeune femme logorrhéique , agitée, ne tenant pas
debout, les vêtements en désordre.
Le sympatique portier Bouziane, la
fait admettre au service des urgences sur un brancard. Le médecin de
garde a cru tout d'abord qu 'elle était ivre, mais non, elle ne
sentait pas l'alcool. Pensant ensuite à une possible intoxication,
qui sait peut être une tentative de suicide, le médecin aidé de l'infirmier Mimoun, lui avait fait un lavage d'estomac qui
a ramené les restes d'un repas dans lequel ils ont pu voir du
couscous et des petites fibres végétales qu'ils n'ont pas pu
identifier.
Avec un sédatif, la patiente qui était
très agitée, s'est calmée et endormie tranquillement. Le lendemain
elle s'est réveillée, assez étonnée d'être dans un lit
d'hôpital. Le médecin de service l'a rassurée . La patiente éluda
toutes les questions du médecin sur son identité et également sur
ce qui avait bien pu justifier son état. Et c'est l'infirmière
surnommée « la parabole », tellement elle était au
courant de tout ce qui se passe dans la ville, qui a donné ses
coordonnées au surveillant général de l'hôpital.
A la visite du soir, Mouna Lahmoum,
c'est ainsi qu'elle s'appelle, était calme, assise sur son lit mais
le regard lointain et vague. Le lendemain matin, surprise !
Mouna avait disparu. Son fiancé , Said Ouyouhenna, avisé par la
« parabole » est arrivé le surlendemain. Il était
bouleversé, perturbé et confus.
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