A l'occasion de la journée de la femme, je tiens à partager avec les lecteurs du blog, ce billet traçant le portrait d'une femme amazigh de la haute moulouya orientale. Portrait tiré de ma fiction " le monde de Aicha Bassou"
.....Mes Amis, vous allez faire connaissance, ce soir, d’une campagnarde dont tout le monde loue la sagesse. J’ai entendu parler d’Aicha Bassou depuis mon plus jeune âge sa renommée dépasse les frontières de sa tribu. Elle est ici comme l’Amghar* de l’endroit très écoutée par la population......
......Mes parents étaient des gens comme on en fait plus, tous les deux d’une forte carrure. Une sélection de la nature. J’étais la troisième d’une fratrie de cinq enfants, un garçon et quatre filles, sans compter les enfants morts nés.
Mon père était passé maitre dans l’art de cultiver les champs et de s’occuper de l’écurie. Il cultivait lui même ses terres, donnait à manger aux bêtes. Il buvait le lait de ses chèvres et on ne l’avait jamais vu aller au souk avec un sac sur l’épaule pour acheter le blé. Il entretenait avec beaucoup de zèle son cheval, c’était sa fierté. Il faisait partie des valeureux cavaliers de la tribu.
Aicha Bassou se plaisait à évoquer cette époque. Elle continua : Après le décès accidentel de mon frère et le mariage de toutes mes sœurs, mon père me consacra tout son temps libre. Jamais il ne revenait des champs ou de la forêt sans s’informer d’abord à mon sujet. Il m’avait appris, que Dieu ait son âme, à marchander au souk, à m'occuper de l’élevage des ovins, à manier le fusil "Bouchfer" avec dextérité. Il avait fait de moi une cavalière hors pair. Il m’avait appris à rivaliser avec les meilleurs cavaliers de la région. J’avais participé à des fantasias régionales, à Tizi N’Imneyn chez les Ait Ayach et à Igr N’Jamaâ à Aghbala, chez les Ait Soukhman. Dans Tassrebt (l’équipe de cavaliers) des Ait Bassou, il y avait toujours à côté de moi mon futur mari, le père d’Ali. Nous étions jeunes et beaux, j’avais à cette période l’âge de Tasekourt. J’avais moi aussi, la même taille fine à cet âge, les mêmes cheveux châtains et la même ardeur de vivre.
Aicha marqua une pause et soupira profondément avant de continuer : mon père n’avait jamais fait de différence entre les garçons et les filles. J'ai appris avec lui à m’imposer à la gent masculine.
Quant à ma mère, elle me chérissait également, elle avait fait de moi la fille laborieuse :Tamhrouchte*, une experte en matière de travaux ménager et ceux de la laine. « J’ai eu leur bénédiction, que Dieu ait leur âme!
.....Mes Amis, vous allez faire connaissance, ce soir, d’une campagnarde dont tout le monde loue la sagesse. J’ai entendu parler d’Aicha Bassou depuis mon plus jeune âge sa renommée dépasse les frontières de sa tribu. Elle est ici comme l’Amghar* de l’endroit très écoutée par la population......
......Mes parents étaient des gens comme on en fait plus, tous les deux d’une forte carrure. Une sélection de la nature. J’étais la troisième d’une fratrie de cinq enfants, un garçon et quatre filles, sans compter les enfants morts nés.
Mon père était passé maitre dans l’art de cultiver les champs et de s’occuper de l’écurie. Il cultivait lui même ses terres, donnait à manger aux bêtes. Il buvait le lait de ses chèvres et on ne l’avait jamais vu aller au souk avec un sac sur l’épaule pour acheter le blé. Il entretenait avec beaucoup de zèle son cheval, c’était sa fierté. Il faisait partie des valeureux cavaliers de la tribu.
Aicha Bassou se plaisait à évoquer cette époque. Elle continua : Après le décès accidentel de mon frère et le mariage de toutes mes sœurs, mon père me consacra tout son temps libre. Jamais il ne revenait des champs ou de la forêt sans s’informer d’abord à mon sujet. Il m’avait appris, que Dieu ait son âme, à marchander au souk, à m'occuper de l’élevage des ovins, à manier le fusil "Bouchfer" avec dextérité. Il avait fait de moi une cavalière hors pair. Il m’avait appris à rivaliser avec les meilleurs cavaliers de la région. J’avais participé à des fantasias régionales, à Tizi N’Imneyn chez les Ait Ayach et à Igr N’Jamaâ à Aghbala, chez les Ait Soukhman. Dans Tassrebt (l’équipe de cavaliers) des Ait Bassou, il y avait toujours à côté de moi mon futur mari, le père d’Ali. Nous étions jeunes et beaux, j’avais à cette période l’âge de Tasekourt. J’avais moi aussi, la même taille fine à cet âge, les mêmes cheveux châtains et la même ardeur de vivre.
Aicha marqua une pause et soupira profondément avant de continuer : mon père n’avait jamais fait de différence entre les garçons et les filles. J'ai appris avec lui à m’imposer à la gent masculine.
Quant à ma mère, elle me chérissait également, elle avait fait de moi la fille laborieuse :Tamhrouchte*, une experte en matière de travaux ménager et ceux de la laine. « J’ai eu leur bénédiction, que Dieu ait leur âme!
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