Après la fermeture définitive des mines d'Aouli, Mibladen et Zaida en 1985, la ville de Midelt glissa tout doucement vers un marasme économique grave. La petite ville n'a pas su préserver l'élan de dynamisme et de modernité qu'il a eu la chance d'acquérir au moment de l'exploitation de ses gisements de plomb. "Le plomb ne s'est pas mué en or".
Les mideltis se sentaient abandonnés. Pendant des décennies, la ville dégageait un acre parfum d'ennui et de poussière. L'agonie touchait tous les domaines. Plus de 300 habitations étaient en vente après la fermeture des mines. Les constructions stagnaient. Plusieurs commerces fermaient.
Le mètre carré de terrain se vendait à des prix dérisoires. Les infrastructures de base manquaient, l'assainissement ne touchait pas tous les quartiers de la ville. L'électricité n'était pas généralisée et tous les habitants ne bénéficiaient pas de l'eau potable. Le BMH recensait au centre de la ville, en cette période, plus de 120 puits qu'elle traitait à l'eau de javel afin d'éviter les maladies hydriques fréquentes.
La ville comptait de nombreux retraités des mines dans la grande majorité était atteints de la maladie professionnelle contractée au fond des mines: la silicose.
Chez les jeunes, le déseuvrement tenait lieu de philosophie. La majorité passait la journée aux terrasses des cafés maures. Le seul sport qu'ils pratiquaient était le chuchotement des secrets. On savait tout de chacun et tout de suite. " Un gramme de benjoin suffisait à encenser toute la ville."
Les vieux déçus de la situation catastrophique de leur ville ne cessaient de répéter les mots qu'ils attribuaient à Abderrahmane El Majdoub et que Mme Amina Aouchar a attribué à une chef de tribu qui avait nomadisé dans la région il y a quelques sciècles:
" Sir a blad outat,
Allah ijâal bladek rih
ou rbiâak chih,
oulli fik âamrou mayrih!"
" Oh pays d'Outat,
que Dieu fasse que ta terre ne soit que vent,
que ton herbe ne soit qu'armoise
et que tes habitants ne trouvent jamais de repos!"
Les optimistes, eux, s'attendaient au changement de leur ville, ils disaient que "Midelt n'attendait que son homme". Ces derniers ont gagné. Son homme est arrivé. Depuis que sa Majesté le Roi, que Dieu l'assiste, a fait son entrée officielle à Midelt en 2009,
La chiquenaude tant attendue a eu lieu. Cette honorable visite royale a mis notre ville sur les rails du développement. Midelt est aujourd'hui un chantier ouvert, des projets de grande envergure, dans presque tous les domaines y voient le jour. La ville sort désormais de son agonie. C'est une ville qui a beaucoup d'avenir .
Pariez Gros sur Midelt! Pariez sans crainte! C'est une ville qui monte
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