vendredi 23 mars 2012

Les Ait Seghrouchen - Suite -

Les ait Tseghrouchen sont les berbères qui appartiennent à la grande famille ethnique des Zenètes ; ils descendent des grands nomades chameliers venus de l’est qui firent leur apparition en Afrique du Nord à la fin de la période romaine.

Leur confédération s’est formée vers la fin du XVI e. siècle. Elle tire son nom d’une légende ayant pour héros un saint Marabout, Moulay Ali Ben Amer, leur ancêtre éponyme.
Il aurait desséché un chacal qui dévorait une brebis (Sghr : faire sécher. Ouchen : Chacal). C’est l’hypothèse qui est généralement admise par les berbères de la région de Talsint, qui, à Tamslemt comme a Ghezzouane vénèrent les deux tombeaux de Moulay Ali Ben Amer (car il existe deux tombeaux du Saint).


Selon une autre hypothèse, deux grandes tribus Zénètes, les Ait Igher ou Sgher venus de Cyrénaïque et les Ait Ouchen originaires du Touat, se seraient rencontrées et alliées chez les Béni-Besri, autres frères de la race dont on retrouve des traces en tribu Ait Bou Meryem.


Aujourd’hui les Ait Tseghrouchen se divisent en deux groups :

Le group nord, qui dans le passé dut émigrer sous la pression de ses ennemis traditionnels, les Ait Yafelman, se répartit en deux sous groupements :

Les Ait Tseghrouchen d’Immouzzar et les Ait Tseghrouchen de Harira qui, attirés par les plaines du Sais, se sont installés à l’est et au sud de Fès.

Les Ait Tseghrouchen de Sidi Ali qui occupent le massif montagneux de Tichouk et le sud-est de ce massif, qui constitua pendant plusieurs années la petite Tache de Taza, région qui ne fut soumise qu’en 1926, après plusieurs années de lutte.

Enfin le groupe sud, le plus important, qui s’est installé sur les derniers chaînons orientaux du Haut Atlas et sur les hauts plateaux des versants nord et sud de cette chaîne. Talsint, à 90 kilomètres à vol d’oiseau au nord de Boudnib, se situe à peut prés au cœur de cette zone.

Ce groupe constitue, de ce fait, un véritable îlot Zénète entouré au nord et à l’est par des Arabes Oulad Khaoua, Oulad El Hajj et Beni Guil ; au sud et a l’ouest par les berbère Sanhadja, les Ait Aissa et les Ait Izdeg (Ait Yafelman).
portail talsint www.talsinnt.co.nr

Commentaire paru sur le blog echomidelt, le 4 octobre 2008 , du à l'obligeance de Mr NOUR

2 commentaires:

souad.Midelt a dit…

Bsr docteur,
C'est un plaisir renouvelé chaque fois que je visite votre blog:je me ressource à chaque lecture.
Je vous ai envoyé mon livre qui, je l'espère bien, vous plaira. Je n'ai pas pu m'empêcher de réserver un chapitre à ma ville natale: Midelt.
Mes amitiés à votre femme et bravo pour votre attachement à la région.
Souad MEKKAOUI.

Dr Mouhib Mohamed a dit…

Je viens de finir votre merveilleux bouquin " plus forte que la souffrance" , édition La croisée des chemins, que j'ai lu d'un seul trait. Il va surement enrichir le rayon très mince des écrits de notre cher terroir

Vous avez su, dans cette belle oeuvre,avec un style simple et aéré , et en bonne biographe, ajuster les morceaux d'un puzzle de la vie d'une héroïne que j'ai eu le plaisir de connaitre. Une dame sympathique et hospitalière, un noble coeur qui a cette féminité bien de l'Atlas, pleine de tendresse et de bonté et qui a malheureusement été confrontée aux vicissitudes de l'existence.

Votre façon de raconter est touchante et émouvante. J'ai lu, les larmes aux yeux, le chapitre consacré à mon cher et regretté ami Mohamed . Il était , comme vous l'aviez bien dit, un grand coeur littéraire né et philosophe.

Vous avez été bien gentille de m'adresser un exemplaire . J'ai eu une merveilleuse surprise quand j'y ai trouvé un hommage à ma modeste personne.

Par ailleurs, vous devez être fière et pleine de bonheur d'avoir écrit ce livre " ce qui est important c'est que cela soit écrit" dit Goethe. Quant au rapport entre l'oeuvre et le public( chose très difficile dans notre pays), je me contente de citer le grand écrivain Henri de Montherlant : " le pommier pousse ses pommes sans s'inquiéter de l'usage qu'on fera d'elles, ni même si elles seront ramassées. La vie de celui qui a écrit un livre sera justifiée par le seul plaisir qu'il aura à l'écrire."

Que le succès soit pour votre oeuvre puisque vous y avez mis toute votre force!

Encore BRAVO, et à une deuxième naissance , In Chaâllah!

Mon bonjour à Si Lahcen et aux enfants.

Bien Cordialement,

Dr M.Mouhib