Liberté :
Gazelle, ma belle amie
Adieu !
Pardonne-moi cette vie
Captive
Entre ces murs
De leuh.
Cette herbe à volonté
Si verte
Et ta sécurité.
Je te rends à ton reg,
A tes touffes jaunies d'herbe rare,
A ta fuite éperdue
Devant l'inconnu.
Adieu !
Non , tu ne comprends pas.
Qu'importe
Cours, cours,
Ne reviens pas !
Ai-je bien fait ainsi ?
Depuis longtemps déjà
Captive, n'as-tu perdu
Tes qualités sauvages
Qui faisaient ton courage
Et ton désir de vivre ,
Ne seras-tu dès ce soir
La proie de quelque errant ?
Qu'importe !
Puisque tu es libre maintenant !
Libre de te battre ou de fuir
De vivre ou de mourir.
N'est pas digne de vivre
Qui ne risque sa vie.
Ta vie est faite de l'amour
Du jour et de la nuit,
Du vent et de l'espâce.
Ah ! Emmène avec toi
Ma carapace
Tu n'as rien
Mais tu as Tout !
Je voudrais comme toi
N'avoir que l'essentiel
Qui se résume à ... rien !
Emporte mon âme avec toi,
Dans ta course infinie
Sème-la aux quatre vents,
Perds la en courant.
Une âme d'homme, pour moi,
C'est bien trop grand !
Taouz ( Sahara) 1955
J'ai tenu à partager, avec tous les lecteurs d'echomidelt, ce beau poème écrit par mon grand ami Le Dr Maxime Rousselle quand il servait dans la région d'Erfoud au Maroc en 1955.
En mon personnel et au nom de tous, je tiens à le remercier vivement.
3 commentaires:
Salam docteur, l'esprit de partage vous caractérisant ne peut venir que de la liberté. Merci à toi et au Dr ROUSSELLE. Amitiés Dahri
Bonjour Dahou,ca me fait enormement plaisir de te relire ,tes commentaires édifiants commecaient à manquer au blog.Merci pour tes encouragements . Amitié
Cher ami Je viens de lire votre dernière livraison d'echomidelt.
Je suis très touché et très honoré que vous ayez retenu mon modeste petit poème sur la gazelle.
Cette gazelle m'avait été offerte par un malade. Je l'avais tout d'abord laissé en semi-liberté dans le jardin de la maison de fonction mais très vite j'ai du lui faire un
enclos car elle mangeait toutes les fleurs du jardin (et vous savez combien il est difficile d'entretenir un jardin à Erfoud !)
Da,s cet enclos elle avait de l'herbe fraîche et de l'eau à volonté que notre domestique lui apportait chaque matin. Cette domestique était pourvue d'un énorme "popotin"
. Un jour qu'elle déposait la bassine d'eau dans un coin de l'enclos, la gazelle (un jeune mâle) de l'autre bout de l'enclos grattait le sol, la tête baissée ses cornes pointues en avant
et il m'a semblé que ces cornes visaient les grosses fesses de la domestique. Ce qui était en effet le cas car elle (la gazelle) s'est élancé à toute vitesse... Heureusement j'étais là et
j'ai pu a temps détourner l élan de l'animal en lui lançant une motte de terre. Je n'ose imaginer ce qui serait arrivé ...
C'est à la suite de cet incident que j'ai rendu la liberté à ce charmant animal en l'emmenant du côté de Merzouga....Email du dr Maxime rousselle
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