vendredi 31 janvier 2014

ElKsiba- Hommage à nos Maîtres du Collège Moha Ou Said



Que de générations de cadres : avocats, ingénieurs, administrateurs, professeurs, médecins, gendarmes, infirmiers,etc... ont usé leur fond de djellabas ou leurs pantalons sur les bancs du collège Moha Ou Said d'El Ksiba.

Cet établissement a été construit au début des années 50, au pied d'un joli paysage de forêts de chênes. Les salles de cours étaient construites à l'Européenne, avec les toits en V renversé, couverts de tuiles rouges, surmontées de belles cheminées. Les terrains de sport étaient bien agencés et les jardins bien entretenus.

En face du portail du collège, il y avait une belle oliveraie centrée par une source d'où jaillissait à flot une eau cristalline. Les sécheresses répétitives l'ont malheureusement tarie.

Notre collège de renommée était dirigé, au début des années 60, par un brave directeur, Mr Anglade. Corpulent , avec de larges épaules, les cheveux coupés en brosse, son visage était teinté de coupe rose. Il se dégageait de lui une bonhomie et une gaîté . Il marchait toujours droit et jetait un regard circulaire sur les élèves. Mr Anglade s'occupa très bien du collège et y mit tout son cœur.
L'ordre et la discipline régnait dans l'établissement.

Nos maîtres arabes et français incarnaient les bonnes qualités morales et intellectuelles. Ils étaient compétents et disponibles.Ils nous guidaient, nous orientaient et nous inculquaient le sens de responsabilité.

Par cette photo que nous avons découvert, mon épouse et moi, tous deux anciens élèves de ce prestigieux collège, nous rendons hommage à nos maîtres morts et vivants, et nous les remercions pour leur travail éducatif bien fait. Nous remercions également l'auteur de cette photo émouvante pour le partage.

Pour l'anecdote : Ammi Zaid, le concierge du collège que nous reconnaissons à la troisième place du premier rang de la photo ( juste à côté de Mr Anglade) était aussi jovial que le directeur. Toujours bien tiré, la cigarette aux lèvres, il était gentil, selon ceux qui l'avaient côtoyé de près. Il vous offrait ce qu'il avait, si vous adoptez une attitude aimable et polie avec lui. Toutefois, il ne supportait pas qu'il soit contrarié.


L'anecdote rapporte qu'un jour il a été brusqué par le directeur, chose qu'il n'a pas supportée. Il s'est braqué facilement en rétorquant sèchement :« tu payes à Rabat, je paye à Rabat, nous sommes comme comme. » Et depuis cet incident, les deux hommes sont devenus de grands amis.

N.B: Photo tirée du Site Web: copains d'avant.

2 commentaires:

S.Abdelmoumène a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
S.Abdelmoumène a dit…

Comme quoi, il n'y a point de sots métiers et les américains longtemps après la rétorque de Ammi Zaid (le concierge) : « nous sommes comme comme », ils ont parlé de la méthode – brainstorming- qui consistait à faire participer tout le monde au sein d’un organisme lors de réunions de revue de direction indépendamment du grade et de la fonction, et cela du concierge jusqu’au PDG, convaincus qu’il étaient que « le bon sens est la chose la mieux partagée du monde ».

A+

P.S : le nouveau blog : www.anciensdce.blogspot.com