dimanche 13 septembre 2009

Médiocrité des téléfilms ramadanesques.

Dans notre pays beaucoup de choses avancent ces dernières années, mais d’autres reculent. Parmi celles ci, la culture. Nous assistons à un mutisme intégral de nos intellectuels.
Nous traversons une période d’inertie culturelle et intellectuelle sans précédent. Le résultat est que tout cafouille. Plus aucune idée à discuter. Nos partis politiques ne communiquent plus avec les jeunes. Grand nombre d’entre eux ne font que partager les portes feuilles et viser des places au soleil.

Notre télévision, qui est sensée porter notre cher Maroc vers le monde de la modernité, œuvre dans la médiocrité, l’approximation, la mauvaise improvisation et la production bâclée. Elle reste spécialiste dans le travail de « belmiz » (expression dialectale signifiant « approximativement). Elle oublie que ce qui se joue sur la scène est destinée à toute une communauté. Cette communauté que forment les téléspectateurs. Elle oublie également que la scène, comme le dit Brecht : « apparaît comme le microcosme de la société à laquelle appartiennent ses spectateurs. ».

Le microcosme que nous présente notre télévision, en ce mois sacré de Ramadan, n’a pas coupé avec l’ancienne méthode de « qdi haja » (laisser aller). Au lieu d’apprendre à nos enfants à respecter le droit d’autrui et à verser dans l’honnêteté, la rectitude et l’altruisme, elle leur inculque, par ses navets, une éducation de la jungle en leur apprenant à être « des loups pour éviter d’être dévoré par d’autres loups ». Elle fait, dans l’écrasante majorité des films qu’elle produit, l’éloge de la richesse ostentatoire et d’un monde où seul l’argent compte.

J’espère que notre télévision cesse de nous présenter ses cafouillis, et qu’elle coupe avec ses méthodes dépassées de « qdi haja » et de « belmiz », qui ont causé et causent encore des dégâts dans plusieurs domaines dans notre pays. Elle devrait mieux miser sur le sérieux et l’exigence.

NB : les lecteurs assidus de « Aicha Bassou » trouveront la fin de l’histoire dans le livre qui paraitra dans quelques semaines.

8 commentaires:

dahou a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
dahou a dit…

Bonjour Si MOHAMED, ramadan moubarak said. Malheusement et d'année en année,les chaines publiques ne font qu'exceller dans la médiocricité et n'arrêtent de gaver et d'intoxiquer le contribuable de ces navets. parfois on se pose la question est ce qu'il ya un quelqu'un que la chose publique interesse dans notre pays. Bref je suis content de savoir que le monde de AICHA BASSOU est fin prêt et j'espére le relire au complet. Salutions DAHRI

dahou a dit…

Le comment a été envoyé é fois est j'ai supprimé une copie. Amitiés Dahri

Dr Mouhib Mohamed a dit…

Bonjour cher ami ,cela me fait enormement plaisir de relire tes commentaires pertinants ;tu auras bien entendu ton exemplaire de aicha bassou dedicassé dés son appariton .bien cordialement

Pas a pas a dit…

bonjour Dr Mouhib
une bonne nouvelle pour commencer la parution de votre livre, il me tarde de le lire
la culture
un vaste sujet a debat interminable, mais le seul rempart contre l'intolerance
a bientot
(il y a un mail pour vous sur Al Amal)

Dr Mouhib Mohamed a dit…

Bonjour Patrick,

Le grand geste de Krys et la proposition d'aide de Mme Rajaâ Basseti-Lahssaini me font chaud au coeur.

Au nom de l'association Al Amal de Midelt et au nom des enfants démunis qui vont bénéficier de ce don, je leur dis tous mes remerciements.

Toute ma reconnaissance à toi Patrick pour la création de ce blog dédié à notre association Al Amal, et pour tout ce que tu fais pour ta ville de coeur Midelt.

Le compte rendu et les photos vous seront communiqués après distribution des lunettes.

Bien cordialement,

S.Abdelmoumène a dit…

Bonsoir Si Med,

Je me suis posé maintes fois la même question, je suis également sûr que plusieurs personnes comme nous se le sont posées aussi.
Je suis sûr également qu'il y a dans l’art de la dramaturgie, comme dans n'importe quel domaine, des bons et des moins bons, c’est la nature, c’est la différence.
Mais là où le bât blesse, c’est de constater que nos acteurs, nos scénaristes, nos producteurs pensent plus aux pièces sonnantes et trébuchantes qu’ils convoitent qu’à la qualité du produit qu’ils nous proposent.
Pourtant, en les prenant séparément ces mêmes personnes mieux encadrées, mieux formées pourraient donner un meilleur résultat. Il suffirait juste qu’il y ait cet élément régulateur qui nous fait défaut, qui puisse avoir le courage de valider ces productions par rapport à un référentiel national qui tienne compte de notre culture, notre religion et nos croyances, cet élément fédérateur que l’attrait du gain ne titille pas au détriment de la qualité.
En d’autres termes, un comité de censure qui puisse avoir le courage de rejeter le médiocre et de garder le meilleur. C’est bien évaluer pour mieux avancer. C’est donner la chance aux meilleurs de se distinguer et au moins bons de s’améliorer.
Maintenant, comme tu dis, quand c’est la débandade totale, on ne sait plus qui fait quoi, on ne protège plus le consommateur d’images pour agressions intellectuelles, quand nos chérubins se gavent à longueur de journées de téléfilms de tout bord, traduits en « Darija » SVP pour mieux faire passer la pilule. On ne peut que constater, incrédule, à ce délestage perpétré des poches du contribuable à travers la taxe TPPAN dans les factures d’électricités pour consommation médiocre ou pas de consommation du tout. Quel toupet d’oser parler de promotion du paysage audio visuel et de se faire payer une contribution qu’on dilapide à tout bout de champ ….de vision bien sûr…...

Salah

Bienvenue au monde de AICHA BASSOU

Dr Mouhib Mohamed a dit…

Bonjour Salah bravo pour ton analyse pertinente j'ai beaucoup aimé le phrase ( il aiment les pieces sonnantes et tre buchantes...)je la remplacerais avec ta permission par ( ils prefernt les piéces sonnantes et trébuchantes au vraies pieces theatrales).Les fripouilles menent la danse dans le domaine culturel et les intellectuels applaudissent.Mon bonjour à toute la famille.