mercredi 26 mars 2008
La litterature d'Outat : le Conte.
Ls contes étaient l'apanage des anciens. Ils alimentaient les longues veillées d'hiver.
Comme partout au Maroc, les habitants d'Outat ne disaient pas les contes pendant la journée: conter en plein jour c'est "risquer d'avoir des enfants teigneux".
Les conteuses et les conteurs n'avaient pas les memes sujets. Les grand- mères racontaient des contes où le magique et le surnaturel se confondent.
Leur monde est fait de jnouns, de sorciers , de mendiants et de princes.
C'est un monde où les objets parlaient et où l'ogre ( tari), le chacal ( ouchen), le hérisson ( inssi) occupaient une place prépondérante.
L'une des histoires les plus connues chez les gens d'Outat est celle de l'ogresse et les trois enfants ( rar'n'tid aya ghounou): c'est l'histoire où l'un des trois enfants égarés dans la foret avaient mangé par mégarde le couscous préparé avec le lait de l'ogresse . Il est devenu une proie facile entre ses mains, contrairement à ses frères qui n'ont pas gouté à ce repas.....
Les vieux, eux, racontaient leurs aventures, les guerres de leurs parents avec les Ait Atta et avec les autres tribus de la région. Ils racontaient également les légendes des saints et des marabouts locaux et régionaux. La tradition orale rapporte que les légendes de Sidi Bouyaacoub, d'Abou Salim El Ayachi, de Sidi Yahya Ou Youssef, de Sidi Mohamed Oulmgheni avaient une place importante dans les contes socio religieux des hommes d'Outat .
La modernité ( l'avénement de la télévision) avait concurencé le conte traditionnel.
dimanche 16 mars 2008
L'ane: un animal mal traité.
Chez nous , au Maroc comme un peu partout ailleurs l'ane est injustement traité par les hommes. On parle avec mépris de l'ane, " bete comme un ane" , "ignorant comme un ane", et "tetu comme un ane". Et, au lieu de lui reconnaitre sa qualité de travailleur infatigable, on le maltraite. Nous n'avons qu'à le voir au souk, le baudet marocain est malingre, malheureux, couvert de plaies et de mouches.
Rares les anes qui ne portent pas de plaies ou de cicatrices indélébiles au niveau du cou causées par "l'menghaz": pour le faire troter plus vite et pour le faire avancer coute que coute , l'ane est constamment aiguillonné à l'aide de ce court baton acéré .
Sous d'autres cieux, l'ane est beaucoup mieux considéré. Il est meme l'emblème d'un grand parti américain.
Contrairement à ce qu'on croit, et selon les spécialistes, l'ane a beaucoup d'esprit et d'excellentes qualités. Pour eux, quand l'ane hésite et se bloque au milieu du chemin, cela ne veut absolument pas dire qu'il est tétu mais qu'il est prudent. Il ne se hasarde pas devant une situation inconnue. Et, toujours , selon les memes spécialistes, l'ane sent le danger bien avant l'homme.
Jacques Clouteau , dans son travail " randonner avec un ane" , nous rapporte: "qu'il n' y a chez les anes ni dominants ni dominés, et chaque individu est peu dépendant du groupe. Les groupes eux memes se font et se défont au gré des humeurs .... C'est une société "ane-archique"..... L'ane est un animal sensible et indépendant, il faut lui laisser vivre le monde à son rythme. NB:la photo n'est pas à moi elle circulait sur le net.
dimanche 2 mars 2008
Les Ait Seghrouchen.
On les appelle Les Ait Marmoucha ou les Ouled Mulay Ali Ben Amer. Ils prétendent que le Cherif Moulay Ali Ben Amer est leur ancetre commun.
Les Ait Seghrouchen sont une grande tribu berbère Sanhaja qui vit au sud du Haut Atlas, région de Talsint Dahra dans le moyen Atlas, région de Marmoucha, Boulmane et Sefrou.
Dans l'Outat, ils occupent Ksar Tissouit Ait Seghrouchen qui avait beaucoup d'affinités avec Abou Salim El Ayachi.
C'est une grande tribu guerrière qui s'est opposée héroiquement à l'entrée française en 1908 dans la région de Boudnib sous le commandement du grand moujahid Moulay Ahmed Ou Lahcen Sbai.
A.Bernard, dans les "Confins" P.170-171, disait de cette guerre : " c'est une véritable guerre sainte , pour l'appeler par son nom, qu'avait déchainée contre nous Moulay Ou Lahcen et ses pareils. Tout le Maroc berbère avait fourni des contingeants."
Son fils Mohamed Ould Cheikh Sbai avait continué la résistance dans la région de Taza aux cotés de Sidi Rahou avant de retourner dans son petit village Ait Sbaa près de Talsint.
La tribu guerrière courageuse Ait Hammou qui a combattu aux cotés des Ait Yahya en 1931 faisait partie des Ait Serghrouchen , Huré disait d'elle la plus grande tribu guerrière du Maroc.
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