vendredi 31 août 2007
Le grand peintre de Midelt, Mr Abdelkader ALLIOUI (2)
Pour le plaisir de partager avec vous!
Je vous offre un autre agréable voyage visuel dans d'autres oeuvres du peintre authentique de Midelt, Mr Abdelkader ALLIOUI.
mardi 28 août 2007
Abdelkader Allioui, un grand peintre.
C'était à l'école de Mibladen, la cité minière se situant à 12 km de Midelt que s'était révélé le don du dessin chez Abdelkader Allioui: à l'age de 8 ans, l'élève de la CE2 était souvent sollicité par l'instituteur pour l'illustration de certaines leçons. L'enfant dessinait merveilleusement bien. C'était le déclic.
En 1964-65, à l'age de 12-13 ans, Abdelkader eut la chance extraordinaire de remarquer dans une villa de la cité des cadres une femme française peignant dans son jardin.Il fut fasciné par le spectacle et passa des heures et des heures, accroché à la palissade. Il lui arrivait meme de faire l'école buissonnière pour venir admirer les oeuvres de l'artiste. Cela indisposait bien évidemment la dame qui le chassait au début. Après quelques mois, Abdelkader a pu montrer ses dessins à Mme Boisselot: " elle me fit entrer...c'était comme si les portes de l'Eden s'ouvraient devant moi."
Mme Boisselot lui ouvrit son atelier et lui apprit les rudiments de la peinture . Il a bénéficié de ses conseils et il a pu absorber rapidement ses techniques.
- " son mari, technicien à la mine, m'a appris la technique de préparation des toiles. C'était lui qui les préparait à son épouse.
" ce couple sympathique m'a aidé à cultiver mon don pour la peinture, je leur rend aujourd'hui un grand hommage .
Mr Allioui, après de longues périodes de tatonnement, est devenu aujourd'hui un grand peintre, il reste un homme simple et bon. Il fuit les tapages et les mondanités.
Dans les toiles de ce peintre autodidacte domine l'harmonie et la quiétude. ses oeuvres ne laissent personne indifférent. Il a su dans ses tableaux dégager l'essence de la vie quotidienne des habitants de la haute moulouya orientale et du sud est marocain. Les oeuvres de cet artiste prolixe sont présentes dans les galeries et chez les revendeurs de tableaux à Marrakech, Tanger, Fès, Casa, Rabat et à Ifrane ainsi que chez les cllectionneurs , surtout étrangers, un peu partout dans le monde.
La peinture de Abdelkkader Allioui est une peinture du coeur et Mibladen-Midelt ont la chance d'avoir un artiste authentique.
Ce sont là quelques oeuvres de Mr Abdelkader Allioui.
vendredi 24 août 2007
Remerciements à la Fondation Mohamed V.
La fondation Mohamed V, pour la solidarité, qui accorde à la formation et à l'insertion, de la femme et de l'enfant, une attention particulière, surtout dans les régions comme la notre qui accuse toujours du retard dans le domaine de la réduction de la pauvreté , a réalisé à Midelt dans le quartier démuni d'Ir Oumlil, un centre socio éducatif de grande envergure. Il est construit sur une superficie de 800 m2 avec un budget de 2.500.000,00 DH. Cette oeuvre d'art réalisée par un architecte de la ville de Midelt, ouvrira ses portes très prochainement.
En mon nom propre , en tant que président de l'association Al Amal, et au nom des membres du bureau, des animateurs et des bénéficiaires , nous tenons à remercier , du fond du coeur, l'administration de la Fondation Mohamed V pour la solidarité, pour l'élection de notre association à la gestion de ce centre.
Ce complexe comporte :
- une salle d'exposition artinasale et artistique qui sera ouverte à toutes les associations et les coopératives de Midelt et régions.
- une crèche pour nourissons.
- une salle pour la formation féminine ( couture et broderie).
- une salle pour la sensibilisation médicale et la formation des animateurs sociaux.
- une salle d'alphabétisation des femmes et des jeunes filles.
- une salle d'éducation non formelle pour les enfants de 8 à 16 ans.
- une bibliothèque .
- une salle informatique.
- et une cellule d'écoute pour la femme déstabilisée (ou violentée).
Conscient de la tâche qui nous incombe, nous les acteurs locaux, nous avons procédé à la formation de 16 animateurs sociaux volontaires . la plus part d'entre eux travaillent pour l'association depuis sa création en 1996.
Ce partenariat, avec la Fondation Mohamed V pour la solidarité, nous honore et nous encourage à redoubler d'ardeur au travail et à augmenter le nombre de bénéficiaires.
Nous souhaitons qu'avec l'aide de nos partenaires et de tous ceux qui croient en notre mission, arriver à nos objectifs.
Par ailleurs , nous tenons à préciser que l'ancien centre construit avec l'aide de Caritas, continuera sa fonction.
mardi 21 août 2007
El Ksiba des années soixante.
Campée sur un magnifique cadre montagneux, El Ksiba est une petite ville de la région de Béni Mellal. C'est le chef lieu du cercle comprenant les Caîdat d'Aghbala, Zaouit Cheikh et Tagzirt.
Au collège Moha Ou Said, au cours de l'année scolaire 1964-65, à la première année secondaire, notre classe de 22 élèves, sous la direction des sympathiques professeurs Mr Bruno et Mr Deschenaux avait préparé un livret intitulé " El Ksiba, perle du moyen Atlas"
En cette période El Ksiba était une vraie perle dans un écrin de verdure. La forêt et les vergers la cernaient de partout.
La place du village était très belle, elle se composait en plusieurs parties distinctes.
Au pied de la mosquée, il y avait la grande place faite de gradins superposés où se tenaient une partie du souk. Cette première place était entourée de boutiques bien agencées de tailleurs, de commerçants de denrées alimentaires, de gargotiers et de cafés. Le café de Aami Lekbir dominait la place, et le café qu'il préparait à la traditionnelle dans la zizoua ( cafetière cylindrique avec un manche long) était très prisé par les habitués.
La veille du souk, la place était très souvent pleine à craquer . Jeunes et moins jeunes venaient assister au spectacle des Imedyazen et aux jeux des autres artistes(hlayqiya). C'est dans cette place, aujourd'hui disparue, que nous avions appris les péripéties de Antar bnou Cheddad ainsi que les belles histoires de mille et une nuit contées d'une manière captivante de la bouche d'un vieux kasbaoui .
La deuxième place se situait plus bas . On y accédait par un bel escalier bordé de garde fous en fer forgé. C'était un quartier bien ordonné où les souks étaient regroupés par spécialités.
Les "attara", les "sekaka", les marchands de légumes, les bouchers, les forgerons et les coiffeurs. Les boutiques de ces derniers étaient en face d'un beau lavoir alimenté par une source naturelle appélée "taghbalut n'ihejjamen" (source des coiffeurs). Dans ce lavoir, les hommes lavaient et rinçaient le linge avec les pieds à longueur de journée. Le spectacle était unique.
Plus bas encore se trouvait le "mahrek" ( place de la fantasia). Elle faisait aussi office de lieu de festivités, du souk et de terrain de foot pour nos équipes de quartiers: les Ait Benyoussef, les Ait Oubaâqua, les Ait Hcine et Bouychad.
Autrefois, il y avait des vergers un peu partout aux alentours d'El Ksiba. Ils ont maintenant regressé au profit du béton. Le figuier avec l'olivier et une sorte d'oranger , actuellement disparue , (zanbouâ) représentaient les arbres spécifiques d'El Ksiba. Pendant la saison, dans les vergers de figuiers des Ait Benyoussef, on faisait une véritable cure de regénérescence.
Aujourd'hui l'ancienne architecture des places a complètement disparu. Seules les ruines rappèllent encore cette époque.
Au collège Moha Ou Said, au cours de l'année scolaire 1964-65, à la première année secondaire, notre classe de 22 élèves, sous la direction des sympathiques professeurs Mr Bruno et Mr Deschenaux avait préparé un livret intitulé " El Ksiba, perle du moyen Atlas"
En cette période El Ksiba était une vraie perle dans un écrin de verdure. La forêt et les vergers la cernaient de partout.
La place du village était très belle, elle se composait en plusieurs parties distinctes.
Au pied de la mosquée, il y avait la grande place faite de gradins superposés où se tenaient une partie du souk. Cette première place était entourée de boutiques bien agencées de tailleurs, de commerçants de denrées alimentaires, de gargotiers et de cafés. Le café de Aami Lekbir dominait la place, et le café qu'il préparait à la traditionnelle dans la zizoua ( cafetière cylindrique avec un manche long) était très prisé par les habitués.
La veille du souk, la place était très souvent pleine à craquer . Jeunes et moins jeunes venaient assister au spectacle des Imedyazen et aux jeux des autres artistes(hlayqiya). C'est dans cette place, aujourd'hui disparue, que nous avions appris les péripéties de Antar bnou Cheddad ainsi que les belles histoires de mille et une nuit contées d'une manière captivante de la bouche d'un vieux kasbaoui .
La deuxième place se situait plus bas . On y accédait par un bel escalier bordé de garde fous en fer forgé. C'était un quartier bien ordonné où les souks étaient regroupés par spécialités.
Les "attara", les "sekaka", les marchands de légumes, les bouchers, les forgerons et les coiffeurs. Les boutiques de ces derniers étaient en face d'un beau lavoir alimenté par une source naturelle appélée "taghbalut n'ihejjamen" (source des coiffeurs). Dans ce lavoir, les hommes lavaient et rinçaient le linge avec les pieds à longueur de journée. Le spectacle était unique.
Plus bas encore se trouvait le "mahrek" ( place de la fantasia). Elle faisait aussi office de lieu de festivités, du souk et de terrain de foot pour nos équipes de quartiers: les Ait Benyoussef, les Ait Oubaâqua, les Ait Hcine et Bouychad.
Autrefois, il y avait des vergers un peu partout aux alentours d'El Ksiba. Ils ont maintenant regressé au profit du béton. Le figuier avec l'olivier et une sorte d'oranger , actuellement disparue , (zanbouâ) représentaient les arbres spécifiques d'El Ksiba. Pendant la saison, dans les vergers de figuiers des Ait Benyoussef, on faisait une véritable cure de regénérescence.
Aujourd'hui l'ancienne architecture des places a complètement disparu. Seules les ruines rappèllent encore cette époque.
vendredi 17 août 2007
Hommage rendu à Ïwazzin par Mohamed Akoujan.
Je suis particulièrement heureux de publier sur echomidelt un extrait d'un paragraphe que le grand ecrivain Mohamed Akoujan a consacré à une dame de l'Atlas que l'histoire a encore oublié.
"Iwezzine était une poétesse de renommée. Elle avait plus de valeur que bien des hommes riches et influents. Lorsque le courage manquait à beaucoup d’hommes pour faire valoir leur force virile, Iwezzine, elle, alliait son courage et son intelligence à sa volonté de fer. Elle s’imposait au nez et à la barbe de la gent masculine.
Elle tenait bien son intérieur et vaquait aux multiples tâches exigées par sa condition de femme. Elle tissait tapis, jellabas, burnous et timizarine. Mais lorsqu’il fallait se battre, elle maniait les armes avec dextérité. Elle tenait un élevage prospère de beaux ovins et traitait les affaires au souk avec brio.
La jeune femme était d’une beauté rare. Son nom signifiait d’ailleurs « grande beauté », et elle le portait bien. Elle avait du caractère. Elle tenait la dragée bien haute aux plus futés des hommes.
Les Caïds et les personnes en vue appréciaient sa compagnie. Ils l’invitaient immanquablement pour rehausser une occasion publique, une réception privée ou une fête familiale. Elle se surpassait alors en prose et en poésie improvisées… Plutôt non, jamais improvisées car, tel un prodige, les mots et les rimes coulaient comme de l’eau de source, parfaits et limpides, de la double matrice de sa tête et de sa bouche. Ses compositions, formées avec aisance et précision, portaient le sens juste et profond qu’elle voulait leur donner. Elles obéissaient à sa pensée. Elles l’exprimaient sans faille. Son auditoire, à chaque fois, se mettait en extase.
En guise de verbe, elle avait la gâchette facile et le mot bien à-propos. Elle clouait au pilori quiconque se hasardait à la taquiner par un sous-entendu ou par un vers d’izlane (chants). Les chefs d’ahidouss (formation folklorique), avec leur tamesmount (chœur), venaient chercher l’inspiration auprès d’elle pour composer leurs mélopées à l’approche d’une fête où ils devaient se produire.
Elle aimait recevoir chez elle. Mais l’exclusivité de son hospitalité était réservée aux gens de son ighess (fraction de tribu), la veille et le jour du souk et aux grandes occasions.
Elle agrémentait les moments de loisirs des Caïds qui l’écoutaient et la regardaient avec délice, charmés par ses atours et ses nombreux dons, et ceux du bon peuple qui avait sur les lèvres ses belles tiyafrine (strophes). Les gens meublaient leur temps en racontant les exploits de la jeune femme.
Ainsi, Iwazzine avait ses entrées et sorties auprès des familles en vue et des hommes influents. Tous l’enviaient. Mais personne n’osait demander sa main. Ce serait une bonne raison pour éveiller des rivalités et déclencher une guerre interminable ! Iwazzine en était consciente et elle ne s’aventurait jamais à étaler au grand jour ses attirances.
Le petit peuple la redoutait et l’aimait en même temps. Elle jouait un rôle de premier plan sur les fronts de la résistance culturelle, à défaut de la résistance par les armes, qui s’amenuisait de plus en plus. Elle constituait à elle seule un solide rempart de protection à l’identité de sa tribu et des siens.
Iwazzine avait aussi la considération des autorités coloniales. Elles avaient de l’admiration pour cette femme d’un autre temps ! Elles l’honoraient à l’occasion et lui laissaient la liberté de s’exprimer, tant que ses dires ne dénigraient pas de façon flagrante l’occupation et son système.
Ainsi, la renommée de Iwazzine ne tarda pas à dépasser les limites de sa tribu..."
C'était une femme des Ait Sokhman...
Le Portrait est celui d'une femme de l'Atlas.
mercredi 15 août 2007
Hommage de Majid Blal à M'Ririda N'Ait Atik.
René Euloge a traduit l’œuvre de cette écorchée vive, parmi les poètes marocains, après l’avoir rencontré dans les années vingt du siècle dernier. Pour cette première chronique je fais l’éloge de son poème intitulé Médisance.
Maudits soient la langue et son venin !
Personne n’y était.
Pourtant on dit..On dit que le vieil Amghar a engrossé la bergère.
On dit que celui-là volait dans son jeune âge.
On dit que cet autre empoisonna son gendre
et que le Moqaddem étrangla sa maîtresse…
On dit que Ba Aksoum mange du sanglier
et que le juif Ichou fait de la fausse monnaie…
On dit que le Caïd et la femme du Hakem…
On dit que le Cadi, le jour des Crânes…
Personne n’y était. Et pourtant on dit…
L’oreille est complaisante à la médisance.
Maudits soient la langue et son venin!
Rien n’a changé dans un type de comportement,malgré l’évolution de l’espèce.
Quand des mal intentionnés se déchaînent la médisance ratisse large. La médisance prise et puise au fond des ragots dans le mesquin dessein de fausser les percep-tions. La médisance perquisitionne dans la mauvaise foi afin de semer la méprise, de forcer les doutes et d’entacher les honneurs. La médisance n’a pas le verbe direct, tout compte fait les débats constructeurs lui sont langue étrangère. Elle est non-initiative, elle préfère l’inertie. Sa phobie est l'echangement.La médisance réquisitionne les oreilles qui se complaisent dans la zizanie. Les oreilles qui se plaisent dans l’immondice des cancans. Des oreilles qui se recroquevillent dans la fausse indignation à la moindre alerte d’une critique argumentée. Ce n’est pas de moi s’en sortent elles.
La Médisance est inquisition. Elle privilégie le dénigrement pour discréditer ceux qui osent penser… et fauche le chauffard… La calomnie se veut la faux à couper l’herbe sous les pieds de l’argumentation et des dialogues d’idées. L’inquisition-médisance est lâche, parce qu’elle ne peut accuser de front : regard oblique et oeil fuyant. L’inquisition insinue. Elle est anonyme.Elle rampe sournoisement comme un baiser de la mort sur les bouches de ceux et celles qui la répètent à l’infini.
QUO VADIS? Qui a peur de l’indépendance d’esprit? Qui craint la tolérance sous prétexte que la tolérance est la pitance que l’on sert aux minorités.
QUO VADIS? Qui casse le sucre sur le dos des valeurs qui disent le respect ! Le respect de soi, le respect des autres, le respect de la différence. Qui a intérêt à s’attaquer à des valeurs auxquelles aspirent tous les citoyens qu’importent leurs origines,religions ou couleurs. Qui peut traiter qui d’apostasie sans nier qu’il s’octroie le pouvoir de juger ! Qui est quoi? Qui a peur de la liberté? Des défenseurs de la liberté. Qui a peur des intello, de gauche soient ils?
QUO VADIS? Qui manipule dans l’ombre? La médisance dénigre. La médisance se nourrit de la justification de ses victimes. La médisance a les mots rouges sur les mains ou plutôt sur le bout de la langue. Parce qu’elle aime la prise de contrôle,elle distribue généreusement les avertissements aux éventuels rebelles comme au verbe contestataire.
La calomnie voudrait « des identifications réductrices au détriment des identités postulées »contemporaines et surtout multiples comme l’altérité. La Médisance est un relent stratagème de la pensée unique. La médisance se targue de protéger le moule de ceux qui ont des choses à perdre. La médisance sème le faux pour traquer le vrai. Système policier et boule de gomme. « Il est difficile de combattre un adversaire qui a des avant-postes dans votre tête » Sally Kempton.
samedi 11 août 2007
El Ksiba : guerre de Merraman.
En recevant de la part de mon ami Alain Debrey la précieuse photo du message (avion revenant d'une mission de pilonage dans ma région) j'ai tout de suite pensé à la guerre de Meramane ou guerre de Ksiba. Cette guerre qui a eu lieu selon les archives françaises entre le 8 et le 10 juin 1913. Et d'après plusieurs témoignages de résistants ayant participé à cette guerre (voir revue de l'association culturelle de Ksiba 1978) nous apprenons que malgré la mobilisation par l'ennemi des effectifs considérables et les intenses pilonage d'aviation et d'artillerie, la résistance des Ait Ouira était à la hauteur; Les guerriers de Moha ou Said armés par la volonté de défendre leur terre et leur libérté avaient ,avec leur simple "BouHebba"( vieux fusil), infligé une cuisante défaite à l'ennemi; du témoignage même de ce dernier:<< Le repli s'effectue difficilement sous le tir des bérbères qui garnissent les crêtes et s'infiltrent en profitant des taillis et des rochers. Les troupes doivent se dégager à deux reprises, par des charges à la baionnette,pour gagner enfin la plaine>>.Plus tard évoquant ces combats acharnés, Le colonel Mangin écrira: << Il se produit alors une mêlée terrible et confuse; on se bat à coups de couteau, de baîonnette et à coups de feu à bout portant ; c'est un corps à corps sauvage>>..."Les derniers éléments débouchent enfin dans la plaine mais nos pertes s'élevent à plus de 100 tués ou disparus et 140 bléssés.De nombreux corps, des armes, des munitions restent sur le champs de bataille entre les mains des Ait Seri" Selon nos interviewés de 1978 les blessés et les tués de l'ennemi se comptaient par centaines.Les premiers contacts avec le moyen Atlas, ont laissé dans l'esprit du résident général Lyautey une fâcheuse impression. Selon les mémoires du général George le Blanc. (Voir la revue Meramane association culturelle Ksiba 1978 , et "Histoire des goums marocains du général Feaugas 1961.
mardi 7 août 2007
Le tagine traditionnel: tagine "d'zmen".
L'alimentation naturelle, ou Bio, connait actullement un regain d'intérêt notable en occident. Dans ces pays, les diététiciens se sont aperçus que lorsque les aliments sont altérés, corrompus, falsifiés par les produits chimiques, on est exposé à de graves problèmes de santé. Il ya actuellement un retour aux recettes culinaires ancestrales, qui sont de l'avis des spécialistes, mieux adaptées aux besoins de notre espèce.
Le tajine "d'zmen", celui d'avant l'introduction des produits chimiques au Maroc(avant les années 60) est une recette Bio par excellence. Le gout de ses légumes et de sa viande dénudée de produits chimiques était merveilleux. Et l'odeur qu'il dégageait, à cause de la complexité de ses épices non falsifiées,était unique.
Les ménagères avaient tout leur temps pour le préparer. La cuisson demandait 2 à 2 Heures et demi à petit feu.
Il est d'ailleurs démontré aujourd'hui que la cuisson rapide sur la plaque chauffante dénature les protéines et les lipides , ce qui peut causer des maladies graves.
Le tajine "n'dillikh", on le mange à même le plat, à la main, en attrapant les légumes à l'aide de morceaux de pain naturel; et lorsqu'il ne reste que de la viande , on se le partage à parts égales!
Aujourd'hui, au Maroc, on peut toujours manger un tajine Bio, mais seulement dans les régions enclavées ou les produits chimiques ne sont pas encore introduit dans l'agriculture.
A Midelt, nous avons de la chance de pouvoir encore préparer, de temps en temps, un tajine "d'zmen", avec la pomme de terre et la carotte Bio d'Ouled Tair, et la tomate locale de Tissouite n'Ait Seghrouchen ainsi qu'avec le navet d'Ait Ayach.
Dan notre région, nous respirons l'air frais d'El Ayachi, nous consommons l'eau pure de Zebzat; il ne reste pour une bonne santé que de valoriser la culture Bio de notre agriculture locale.
samedi 4 août 2007
Aghbala, les Ait Soukhman, Ali Barca.
Grande confédération berbčre Sanhaja dont le pays se trouve au moyen Atlas, à la
limite ouest des Ait Hmama et Ait Abdi,les Ait Soukhmane de l'ouest, les Ait Daoud Ou Ali et les Ait Said. Ces tribus auraient pour ancêtre commun, selon Said Guennoun:Ali Soukhmane dont les quatre fils auraient laissé leur nom aux groupements
(Hami, Abdi, Daoud et Said). L'auteur ajoute qu'on dit également (que Ali soukhamane
aurait eu un cinquičme fils appelé Guerra dont les descendants seraient les Ait Ouirra).
Plusieurs sources nous rapportent que la région Ait soukhmane était habitée au 16eme
sičcle par les ait Imour et par les Ait Ihya.
Michael Peyron rapportant ibid, écrit: "Au terme de la compagne 1693,le Caid
Makhzane, Ali ou Barka(bercha) est nommé à la tête des Ait Imour est désigné par
Moulay Smail pour commander à Tounfite et être son Khalifa à Aghbala>>.
Vers la fin du 17éme sičcle, selon plusieurs sources historiques, les Ait Immour étaient déportés vers Marrakech par Moulay Smail, C'est trčs probablement en cette période, selon Mr M.Peyron, que les ait Soukhmane, qui se disent originaires de la région de Kousser, venaient occuper la région. Les Ait Immour qui avaient survécu aux luttes sanglantes qu'a vécues la région s'étaient, selon une source orale rapportée par Mr Peron, incorporés au sein de la fraction des ait Ihya qui tiendront ultérieurement le pays telles que les ait HNINI et les Ait ali Ou Brahim.
A la deuxičme moitié du 19eme sičcle vers 1870, les ait Soukhmane étaient sous la bannière de la famille Ait sidi Ali.
Said guennoun note à ce sujet ce qui suit:" vers 1876 on les vit se battre aux cotés
des Ait Sidi Ali contre Imzinaténes".
Les Ait Soukhmane avaient opposé une résistance farouche a l'entrée française. Des sources orales nous parlent de leur courage et leur ténacité dans l'attaque d'Alemssid au mois de novembre 1922.
Aprčs la fin de la guerre du RIF et la réduction des tribus zayane en 1926, les
français se sont attelés à occuper la riche pleine de Tadla et la vallée de WAD EL ABID.
le Colonel Loustal profitait des effectifs important de soldats et de matériels
dont il disposait. Il occupait les régions par des opérations militaires réduites.
" Cependant, écrit Jean Sulay, malgré l'objectif limité de Loustal, l'opération reste délicate ,car l'adversaire est aussi redoutable que vigilant .Et ce à l'appel des Marabouts Imhiwache,plus de 4000 guerriers Ait soukhmane et Ait yahia peuvent
accourir au combat".
Le général FREYDENBERG renforce les moyens. Le M'idrassen est occupé le 31 Aoűt 1926
puis le ksser Bouatass, ensuite le massif de Tikouarine, puis Azaghar Fall et enfin
le 10 décombre 1926 Aghbala est occupée.
L'occupation d'Aghbala n'a pas découragé les Ait Soukhmane à continuer leur
résistance par la grande bataille de Tazizaoute.(voir messages précédents.)
Bibliographie:- Micha'l Peyron:"Société montagnarde et saharienne, ROMM38,1984,page119"
- A.Raynal:"La terre et l'homme en haute moulouya.
- Laarbi Mezzinz:"Le Tafilalet", page 30.
- Said Guennoun:"La montagne berbère", page 28.
mercredi 1 août 2007
Association Al Amal-Midelt.
Al Amal est une association humanitaire crée par une poignée de volontaires dont une sœur franciscaine en 1996.
Le but est d’aider l’enfant et la femme en difficulté à Midelt et régions.
Les axes de travail :
I / L’éducation :
- l’alphabétisation des femmes
- l’éducation non formelle pour les filles et les garçons de 8à16 ans ayant quitté l’école pour une cause ou une autre (12 classes à travers la province).
- Le soutien scolaire.
- L’informatique : apprendre aux enfants démunis à utiliser l’outil informatique et participer à l’informatisation des écoles rurales de la région.
- La bibliothèque : 2000 livres sont à la disposition des élèves démunis de la ville.
II / La formation féminine.
42 femmes apprennent l’art de l’aiguille dans l’atelier du centre socio éducatif de l’association à Ir Oumlil.
III / L’aide sanitaire.
- Consultations spécialisées.
- Chirurgie dentaire.
- Aide au transfert des patients gravissimes.
- Achat de lunettes aux enfants mal voyants.
- Achat de prothèses auditives.
- Campagnes de sensibilisation d’hygiène.
IV/ L’aide sociale :
- Distribution de vêtements à l’occasion des fêtes.
- Distribution de chaises roulantes et de cannes.
- Don de lait pour une dizaine de femmes.
- Parrainage d’enfants (10 dossiers).
- Bourses d’études (6 dossiers).
V / Echange interculturel :
Chaque année , au mois de juillet, l’association célèbre une semaine culturelle ; généralement avec la participation d’étrangers français surtout (université d’été).
Les réalisations :
- Réintégration de dizaines d’enfants qui avaient abandonné l’école au secteur normal de l’éducation nationale.
- Alphabétisation des dizaines de femmes dans le quartier d’Ir Oumlil et à Bouayach.
- Sensibilisation à l’hygiène et à la contraception de dizaines de femmes.
- Participation à l’adduction d’eau et à la construction de sanitaires de 3 écoles.
- Don de 3 ordinateurs à 3 écoles périphériques.
- Participation à la formation de jeunes diplômés dans différents secteurs : agriculture, tourisme,….
- Construction d’un centre socio éducatif avec l’aide de Caritas à Ir Oumlil.
- Construction en cours d’un grand centre socio éducatif par la Fondation Mohamed V.
- Construction d’un dispensaire à Ir Oumlil dans le cadre de l’INDH (initiative nationale du développement humain).
- Formation, avec l’aide de l’hôpital de Midelt, de 5 aide-soignantes.
Les projets en cours :
- Construction d’un centre socio éducatif à Flilou en collaboration avec Mr AATANI Hamid et donateurs canadiens.
- Ouverture d’une cellule d’écoute pour la femme violentée à Midelt dans le nouveau centre.
- Prise en charge d’une vingtaine de diabétiques Insulino dépendants.
Nos partenaires :
- Fondation Mohamed V.
- INDH- province de Khénifra.
- Education non formelle.
- Caritas.
- Rotary Club De Perpignan ( représenté par Mr Bloom ) et le Rotary Loge de Mer.
- Cercle des femmes des Ambassadeurs.
- Les Amis d’Al Amal représentés par Mme Yacintha.
Nos coordonnées :
- Tel et Fax : 212 35582004
- Tel : 212 35583750
- E mail : dr.mouhib@gmail.com
- Adresse : 2, Rue Moulmay Rachid, Midelt.
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