vendredi 4 août 2017

Le destin de Mouna Lahmoum- 2

Mouna, âgée aujourd'hui de 22 ans, est élevée par sa grand mère paternelle : Fadma Lhou.
La vieille femme, a gardé à travers les années, une certaine noblesse des traits, elle est pureté et affection. Elle a toujours éte là pour sa petite fille depuis le décès de ses parents dans un accident de la voie publique, il y a maintenant 16 ans.

Fadma Lhou a deployé des efforts insurmontables pour l'élever et la scolariser.
Malgré l'indigence des ressources, elle a fait en sorte qu'elle fréquente après son bac l'école hôtellière d'Erfoud. Elle n'a reculé devant aucun sacrifice en vendant ses parts d'héritage d'un champs irrigué à Boumia. Elle a trimé des années durant pour que Mouna ait un diplôme qui l'abrite définitivement du besoin.
Mouna et sa grand mère vivent pauvrement mais proprement dans une maison en pisée sise dans un quartier périphérique de la ville, quartier Mimlal.
Un petit salon avec trois matelats en U enfermant une table basse ronde, au sol, un tapis rouge rappelant l'origine amazigh de la famille, Boulebzouz, un poèle en fonte au centre et une télé noir et blanc au coin.
Un air familial agréable flotte dans cette simple demeure.
De ses doigts de virtuose, la vieille femme prépare des mets de l'ancien Maroc : trid, beghrir, msemen, bouchiar, ahrir et des tajines de pomme de terre aux olives, aux navets , au coings.... ; Des mets dont Mouna et parfois ses amies se régalent. Le pain pétri par Fadma Lhou est unique.

La grand mère accomplit tous ces travaux avec ce regard de personnes très agées perdues dans leurs souvenirs et un sourire aux lèvres qui ne s'adresse à personne.

La disparition de Mouna restait un mystère total. Après l'avoir cherchée en vain, son fiancé, sa famille et ses amies avaient prévenu la police. Un avis de recherche est lancé.


mardi 1 août 2017

Le destin de Mouna Lahmoum- 1



Un après midi, vers 16 heures, le seul taxi de Midelt dépose littéralement devant la porte de l'hôpital une jeune femme logorrhéique , agitée, ne tenant pas debout, les vêtements en désordre.

Le sympatique portier Bouziane, la fait admettre au service des urgences sur un brancard. Le médecin de garde a cru tout d'abord qu 'elle était ivre, mais non, elle ne sentait pas l'alcool. Pensant ensuite à une possible intoxication, qui sait peut être une tentative de suicide, le médecin aidé de l'infirmier Mimoun, lui avait fait un lavage d'estomac qui a ramené les restes d'un repas dans lequel ils ont pu voir du couscous et des petites fibres végétales qu'ils n'ont pas pu identifier.

Avec un sédatif, la patiente qui était très agitée, s'est calmée et endormie tranquillement. Le lendemain elle s'est réveillée, assez étonnée d'être dans un lit d'hôpital. Le médecin de service l'a rassurée . La patiente éluda toutes les questions du médecin sur son identité et également sur ce qui avait bien pu justifier son état. Et c'est l'infirmière surnommée «  la parabole », tellement elle était au courant de tout ce qui se passe dans la ville, qui a donné ses coordonnées au surveillant général de l'hôpital.


A la visite du soir, Mouna Lahmoum, c'est ainsi qu'elle s'appelle, était calme, assise sur son lit mais le regard lointain et vague. Le lendemain matin, surprise ! Mouna avait disparu. Son fiancé , Said Ouyouhenna, avisé par la « parabole » est arrivé le surlendemain. Il était bouleversé, perturbé et confus.

dimanche 10 avril 2016

Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis." VH