dimanche 21 juin 2015

Itzer- La légende d’ Agoulmam Sidi ALI « Le lac de sidi Ali » .


Une  légende de la région d’Itzer raconte qu’autrefois, à l’emplacement ou se trouve  Agoulmam Sidi Ali,  il y a avait une cuvette tapissée par une prairie verdoyante, non loin de cette cuvette un Agourram SI Ali oumhand, vivait dans une sorte de cabane en pierre. Personne ne connaît la date de son ’installation dans la région. Il vivait des plantes comestibles de la prairie.

Il était vêtu d’une « derballa ».sidi Ali aurait des dons surnaturels. Il aurait sous son commandement tous les “Djinns” de la région d’Itzer . Près de sa cabane il y avait un puits. Un puits si profond qu’il abritrait une grande demeure de “démons”. Dés qu’une pierre est lancée dans le puits, les “Djinns” sortent et l’on entend des éclats de tonnerre , des orages et des éclairs  dans toute la région du col du Zad et deTIMHDITE .

 L’agourram et les “Djinns” finissent par trouver un compromis : ces derniers autorisent les humains à puiser l’eau mais à condition que le puits soit aussitôt  refermé par son couvercle. Malheur à celui qui transgresse la loi. Pendant longtemps les habitants de la région ne pensèrent jamais à enfreindre à l’ordre de l'agourram. Mais Satan le Lapidé  poussa la si belle  jeune fille, Tghouda n’ait Ouafella  à transgresser l’ordre de Sidi ali. La scène s’est passée un beau jour d’été. La jeune fille arrivait  en transpiration dans l’almou de la cuvette. Elle avait soif. Quelqu’un lui avait indiqué le puits. Tandis que Tghouda tirait du puits son sceau, elle entendit le galop d’un cheval. Elle aperçut un cavalier monté sur un étalon gris « ahdadi » qu’il menait à vive allure. Sa haute stature, son agilité, sa souplesse et sa « tarazt »  turban qui se dénouait, se déroulait et s’envolait au vent ne pouvait laisser aucun doute sur son identité. Il s’agissait de son amoureux Said  Oumouli. Pressée d’aller le rejoindre il oublia de remettre le couvercle. L’eau monta instantanément dans le puits, déborda envahit toute la cuvette et noya Tghouda et son amant Said. La montagne toute entière soudain plongeait dans une brume épaisse.Quand le soleil brilla à nouveau les habitants de la vallée n’en croyaient pas leurs yeux.ils étaient en face d’un grand lac !!qu’ils appelaient le lac de Sidi Ali Oumhand. Telle serait l’origine de l’agoulmam Sidi Ali.
Tiré de mon nouveau livre: "Midelt- Esquisses Historiques et Culturelles."

samedi 25 avril 2015

Aghbala- Enfance Aghbalienne.



Ma mère âgée aujourd'hui de 83 ans, porte toujours dans son cœur et dans ses rêves, son pays natal, Aghbala. Et pourtant c'est depuis 1964 que notre famille a quitté ce beau village du cœur du moyen Atlas.

Il y a toujours deux époques de l'année où ma mère ne tient absolument en place, son âme entend les appels les plus irrésistibles des champs de la Moulouya. Cela se passe au moment des semences et quand c'est le temps des récoltes.

De Ksiba où elle vit actuellement, elle annonce : «  Ouchbih, Ou zâakri, les deux gérants de ses champs ont dû commencer à semer aujourd'hui.... ». Elle traverse trois ou quatre jours d'agitation au bout desquels elle répond à son instinct migrateur. Alors , elle prépare ses affaires, quelques friandises pour les enfants de ses neveux et prend le seul car qui relie El Ksiba à ghbala.

Un jour, il y a déjà plusieurs années, ma mère et moi, nous voyagions à travers la route sinueuse et difficile d'accès, de Ksiba à notre pays natal. Arrivé à notre village, ma mère s'émerveillait et répondait à mes questions concernant les alentours de notre village que j'ignorais.

Pour moi, l'écrin de mon village natal était limité par la montagne de Takoust, au Sud, par le rocher d'Akecha au Nord, la forêt de Tighanimine à l'Est et Toufassour au Sud Ouest. J'ignorais complètement l'arrière plan de ces limites. Avec elle, au cours de ce voyage inoubliable, j'ai appris que derrière Akecha, il y avait une forêt importante de chênes et de genévriers qui allait de Tighanimine à Alemsid à Tizi N'Ali et jusqu'à Tighremnt N'ouchakhnoun. A l'Ouest, il y a la forêt des Ait Abdi ( Tizi n'Isli), celle de Bouizmaoun ( foret des lions). Au Nord Ouest, la forêt des Ait Ouidir qui va jusqu'à Zaouit Cheikh.

Au delà de Takoust, on trouve le village de Tit N'Blal, celui de Taâdlount avec ses cédraies et son pin inflammable que les habitants d'Aghbala appelaient Jarchir. Au delà de Toufassour, il y a le village de Tissoudal et celui d'Oumicha.


J'espère que ce survole géographique de ma mère ne contient pas beaucoup de lacunes…. à suivre...

mercredi 15 avril 2015

Parution: Midelt- Esquisses historiques et culturelles.



Mon livre " Midelt- Esquisses Historiques et Culturelles" est sous impression, il sera prêt vers la fin du mois d'Avril.

Les férus de l'histoire de Midelt et sa région  pourront se le procurer à l'adresse suivante:

2 Rue My  Rachid - Midelt
Télephone: 0535583750