samedi 22 février 2014

Midelt- Un sous sol gros d'avenir


Le profane qui circule dans la région subdésertique et austère de Midelt, ne peut soupçonner un seul instant , que le sous sol de cette zone contient des gisements et des minéraux splendides très recherchés par les collectionneurs du monde entier.

Nous espérons que la grossesse ( le sous sol gros d'avenir)  ne reste pas un "raggued" ( grossesse psychique)!  Nous sommes persuadés qu'une organisation de ce secteur, jusque là désordonné , serait très bénéfique  pour la région.

La photo ci dessus montre certains spécimens de notre collection familiale dédiée à la recherche et à la culture.

Voir post publié précédemment sur ce blog:  " Musée à domicile Near -Vana"

dimanche 2 février 2014

L'AFFAIRE VACHE DE LA VACHE D'ANEFGOU.

Quand Mr Dupond venait chercher sa chance au début des années quarante au Maroc, il n'aurait jamais pensé se retrouver garde forestier au district d'Anefgou - Tirghist en pleine forêt du Jbel Moaskar

Il était épais mais élancé, le front olympien, le visage rond teinté de couperose .

A quarante cinq ans, Dupont n'était pas encore marié, car, après plusieurs demandes en mariage, aucune femme n'a souhaité mener sa vie avec lui, dans les forêts enclavées du haut atlas.

L'amour sans faille que portait Dupont à son cheval, à la chasse et aux randonnées forestières, le laissait esseulé dans sa belle maison forestière pendant plusieurs années.

A la fin des années cinquante, son chemin croisa celui de Françoise, une belle blonde à la coupe garçon. Plus jeune que lui d'une trentaine d'années. Au début de leur rencontre elle découvrait la joie de la vie au grand air avec insouciance. La forêt et l'air de Moaskar lui convenaient. Mais le plus dure, c'était de tenir sur la durée.

Notre malheureux forestier, naïf et trop terre à terre, apprit un jour que sa jeune épouse lui avait « mis des cornes » en fréquentant son amoureux, l'ingénieur des travaux public de Midelt. Un jeune robuste qui avait presque son âge.

Françoise prenait souvent la tangente d'Anefgou pour aller au quartier administratif de Midelt où résidait son
amoureux.

L'aimable garde forestier souffrant de sa déconvenue, n'en dormait plus. Il était saisi d'une dépression nerveuse due à la blessure profonde de l'âme. Un jour, Dupond qui ne buvait que fort rarement a pris une sacrée cuite. Au volant de sa Citroen noire, en direction de Midelt , il heurta une vache sur la piste caillouteuse, entre Anefgou et Anemzi . Suite au choc, la bete fut projetée dans un ravin. Elle fut tuée sur le coup. Le forestier est sorti indemne de l'accident. Il n'y eut aucun constat d'usage.

L’écorché vif, qui n'était que rage, douleur et humiliation, porta plainte contre son grand rivale, l'ingénieur des travaux public pour sa responsabilité dans l'absence de panneaux de signalisation de passage d'animaux, sur la piste reliant Anefgou à Anemzi.

Les autorités de l'époque classèrent cette affaire sous l'intitulée : «L'AFFAIRE VACHE DE LA VACHE D'ANEFGOU. »

N.B:  L'affaire est véridique, les noms ont été changés et le récit est de mon cru.

vendredi 31 janvier 2014

ElKsiba- Hommage à nos Maîtres du Collège Moha Ou Said



Que de générations de cadres : avocats, ingénieurs, administrateurs, professeurs, médecins, gendarmes, infirmiers,etc... ont usé leur fond de djellabas ou leurs pantalons sur les bancs du collège Moha Ou Said d'El Ksiba.

Cet établissement a été construit au début des années 50, au pied d'un joli paysage de forêts de chênes. Les salles de cours étaient construites à l'Européenne, avec les toits en V renversé, couverts de tuiles rouges, surmontées de belles cheminées. Les terrains de sport étaient bien agencés et les jardins bien entretenus.

En face du portail du collège, il y avait une belle oliveraie centrée par une source d'où jaillissait à flot une eau cristalline. Les sécheresses répétitives l'ont malheureusement tarie.

Notre collège de renommée était dirigé, au début des années 60, par un brave directeur, Mr Anglade. Corpulent , avec de larges épaules, les cheveux coupés en brosse, son visage était teinté de coupe rose. Il se dégageait de lui une bonhomie et une gaîté . Il marchait toujours droit et jetait un regard circulaire sur les élèves. Mr Anglade s'occupa très bien du collège et y mit tout son cœur.
L'ordre et la discipline régnait dans l'établissement.

Nos maîtres arabes et français incarnaient les bonnes qualités morales et intellectuelles. Ils étaient compétents et disponibles.Ils nous guidaient, nous orientaient et nous inculquaient le sens de responsabilité.

Par cette photo que nous avons découvert, mon épouse et moi, tous deux anciens élèves de ce prestigieux collège, nous rendons hommage à nos maîtres morts et vivants, et nous les remercions pour leur travail éducatif bien fait. Nous remercions également l'auteur de cette photo émouvante pour le partage.

Pour l'anecdote : Ammi Zaid, le concierge du collège que nous reconnaissons à la troisième place du premier rang de la photo ( juste à côté de Mr Anglade) était aussi jovial que le directeur. Toujours bien tiré, la cigarette aux lèvres, il était gentil, selon ceux qui l'avaient côtoyé de près. Il vous offrait ce qu'il avait, si vous adoptez une attitude aimable et polie avec lui. Toutefois, il ne supportait pas qu'il soit contrarié.


L'anecdote rapporte qu'un jour il a été brusqué par le directeur, chose qu'il n'a pas supportée. Il s'est braqué facilement en rétorquant sèchement :« tu payes à Rabat, je paye à Rabat, nous sommes comme comme. » Et depuis cet incident, les deux hommes sont devenus de grands amis.

N.B: Photo tirée du Site Web: copains d'avant.