vendredi 29 juin 2007

La Bataille de TAZIZAOUTE.(1)


Elle a eu lieu dans les ravins boisés de Tazizaoute, dans les montagnes d'Agheddou(région d'accès difficile se situant à une centaine de Km au sud ouest de Tounfite.
En aout -septembre 1932, Sidi El Mekki fils de Ali Amhaouch, rassemblait dans la région sus citée l'effectif de 3000 familles selon les archives françaises. Dans le travail sur la resistance, effectué par Moulay Hachem Alaoui(esquisses historiques 1999),on trouve la liste des tribus qui avaient participé à cette guerre : Ait Sidi Ali, Ait Sidi Yahya Ou Youssef, Ichequiren, Ait Ihand, Ait Amer, Ait Sidi Hsain(Aghbala), Ait Hnini(Tikajouine) et Ait Hamou; ces derniers étaient des réfugiés des Ait Seghrouchen "tribu la plus guerrière du Maroc, ecrivait le General Huré".
A propos des guerriers de Sidi El Mekki, le général G.Le Blanc écrivait dans son travail "l'histoire des Goums marocains, page 333" : " on s'aperçut alors que l'opération serait extrêmement difficile. Les guerriers de Sidi El Mekki étaient nombreux et bien armés. Ils comprenaient tous les irréductibles repoussés par nos troupes depuis le moyen Atlas, aux quels s'étaient joints les Ait Icha, des Ait Yahya , des Ait Soukhmane et des Ait Hdidou, tous bien décidés à défendre leur indépendance millénaire."
Le terrain que Sidi El Mekki avait choisi était favorable à la défense. Il contient des ravins qui constituaient de véritables tranchées naturelles....à suivre....

mercredi 27 juin 2007

Puissances occultes: "tit ikhen"


Dans la régions enclavées du cercle de Midelt la médecine traditionnelle est toujours dominée par la mentalité primitive qui rendait les causes des maladies à des puissances occultes: les mauvais esprits et le mauvais oeil(ait rabbi, tit ikhane).
Les esprits des mauvais génies dans la croyance, surtout féminine, sont omniprésents près de l'eau et du feu: puits, séguias, égouts, et réchauds(almessi).
Le 2è danger est représenté par le mauvais oeil. Il fallait également éviter les animaux "porte malheur" comme le hibou(taouchte), le corbeau(ahaqar), le chacal(ouchen), le renard(ichaâb), le singe(abaghous) et le chat noir(mouch abekhane).
Pour se prémunir contre ces dangers on doit éviter de provoquer "ait rabbi" en s'abstenant de verser de l'eau chaude dans leur demeure. Les femmes prononcent, contre ces puissances occultes, les formules magiques comme " khemsa ou khmiss".
Un autre procédé largement utilisé consiste à mettre dans les jardins sur le toit des maisons, sur les voutes des portes; des objets repoussant "tit ikhen"(le mauvais oeil). La main de Fatma (khmissa) ou une martmite noire (taqdouht ou tassilt), le fer à cheval(tissilt). Elles usent également des talismans, des amulettes(hrouz) et des fumigations(bkhour).
Les produits les plus utilisés dans ces fumigations sont le fassoukh (mélange résineux dégageant une odeur nauséabonde ayant la propriété d'éloigner le mauvais sort). Il est souvent mélangé au harmal, à l'alun(chebba), et au benjoin(jaoui).
Voir "Esquisses historiques de Midelt" publié par M.Mouhib en 1999.

mardi 26 juin 2007

Taghbalout Ouhlima ou l'Eden méconnu.


Taghbalout a un charme magique qui reste ancré dans la mémoire des enfants du terroir. Qui parmi les anciens de Ksiba , à l'évocation de Taghbalout, ne se remémore ses chalets en bois, sa guinguette, ses jardins enchanteurs, sa petite rivière avec ses galets naturels, ses sources d'eau intarissables, ses arbres majestueux hauts en couleurs en automne, sa fraîcheur et sa brise dans les soirées étouffantes d'été.
Il est rare de voir deux Kasbaouis se rencontrer sans évoquer leur perle; et peu importe que cette rencontre ait lieu à Casa, à Montréal ou juste à côté à Boujaâd.
Malheureusement Taghbalout connait aujourd'hui de sérieux problèmes : la défaillance de l'infrastructure, le manque d'entretien, et surtout le comportement passif voire agressif des occupants en été(où elle se transforme en véritable"souk d'Aydoud"). Enfin, il ya surtout le manque d'une stratégie volontariste de sauvegarde de la part des autorités publiques.
De point de vue champs d'action, à mon sens, la sauvegarde de ce patrimoine naturel ne pourrait se réaliser que dans un cadre coopérationnel entre les ONG locales et nationales d'une part,et les décideurs d'autre part.